Kaolack s’implique dans l’assainissement du secteur

 

Lorsque tous les acteurs en charge de l’assainissement du secteur de la boulangerie prennent leur bâton de pèlerin pour sensibiliser et surtout attirer l’attention des boulangers sur les minimas à mettre en œuvre, il y a forcément une prise de conscience. Les 4èmes journées du concours du meilleur boulanger qui ont lieu à Kaolack, ont donné lieu à un véritable plaidoyer des autorités administratives.

Les 27 candidats venus du Centre (Kaolack, Kaffrine, Fatick) et du Sud (Sédhiou Kolda et Ziguinchor) ont pu mesurer l’écart qui les séparaient de l’élite, celle qui voit leurs camarades participer aux concours nationaux et internationaux. Un tel galop d’essai ne pourra que les conforter dans le sens de se mouvoir et de tendre vers la formation. Un aspect sur lequel est revenu, Mr Amadou Gaye, le Président de la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal. Laquelle formation apportera sécurité, hygiène mais aussi sécurité dans les lieux d’exercice. En cherchant la sécurité, on pensera forcément à se doter d’assurances, d’IPM. En évoquant l’hygiène, on pensera à veiller à la salubrité des installations alors que la qualité ne pourra se concevoir qu’avec la formation, précisera, Amadou Gaye.

Le gouverneur de Kaolack a pour sa part salué la vitalité du secteur qui génère plus de 500 milliards F par année, contribue pour 3% au PIB national, fournit plus de 8 millions de pain par jour et crée plus de 50000 emplois directs ou indirects. D’où la nécessité de se former pour répondre aux défis de l’avenir. Le seul fait de participer au concours suppose la réunion de ce thème. L’occasion pour le représentant de l’administration centrale de plaider pour le consommer local et leur valorisation. Aucun élément ne doit manquer dans ce processus pour arriver à rendre ces produits accessibles. Le gouverneur se félicitera également de la décentralisation du concours mais aussi de la participation des boulangers de toutes les régions du Sénégal. Ce dernier a également salué à sa juste valeur, le rôle joué par la FNBS, en matière de vulgarisation et de démarche qualité en ciblant les boulangers appelés à produire du pain répondant aux besoins des populations.

Occasion saisie par le représentant du Service d’Hygiène pour demander encore des efforts dans la salubrité des boulangeries avec comme règles : le certificat de salubrité, le nombre de personnes travaillant dans la boulangerie, le certificat de visite médicale exigée au personnel et le certificat de désinfection délivré tous les 6 mois.

Le représentant du Ministère de l’Environnement, évoquera pour sa part l’article 9 du code de l’environnement relatif à l’exercice, les normes de sécurité, la présence d’extincteurs, la visite avant le début de l’exercice…

L’exercice de l’activité de la boulangerie nécessite au regard du code du travail dans son titre 11, le respect des normes, l’existence des risques avec les accidents, les congés, la sécurité des lieux et des personnes.

Le rôle de la formation en tant que tel, ne pourra que favoriser l’ouverture d’écoles professionnelles, aux yeux du représentant de l’Inspection Académique.

Enfin, Ibrahima Diop, Directeur Commercial de Socomaf/le safre, par ailleurs membre du jury et sponsor du concours, est revenu sur le sens de ce concours : « nous disons juste aux candidats qu’il s’agit d’une sélection, le vrai concours n’a pas encore démarré. Je vous encourage à renforcer vos connaissances. C’est une remarque que je fais car la main d’œuvre commence à faire défaut. D’ici peu, ce sont les machines qui fabriqueront le pain. Soyez fiers de votre métier qui est noble, soyez également endurants car ceci n’est que la sélection en attendant le concours ».

 

Ibrahima Diop

 

 

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