Et de deux, pour le concours du meilleur boulanger désormais inscrit en lettres d’or dans la filière. Le champion du Sénégal, Abdoulaye LY, ayant fini ses gammes à la faveur de son titre acquis l’année dernière, est passé d’aspirant à formateur au niveau de SOCOMAF du groupe affres.
Ce lundi 08 octobre, en l’absence de quelques membres du jury ( Akim aux Fins Palais , Mr Samb de ITA , Souleymane Seck et Hibou DIOP SOCOMAF) , c’est Lionel Villepontoux , Amadou GAYE président de la FNBS et Abdoulaye Ly qui ont officié .
A l’ouverture du concours, ce lundi aux Grands Moulins de Dakar, le maître des lieux, Franck Bavard, a réitéré son engagement à soutenir le concours, histoire d’encourager la technicité et l’habilité, propres aux boulangers du futur.
Lorsque le président Amadou Gaye, a pris la parole, c’était tout juste pour parler des enjeux, de la nécessité de passer un échelon lié à la formation afin de relever les défis du futur. Si le secteur connait des soubresauts, il est impérieux de s’unir, de se former et de donner une autre image du métier. Des propos corroborés par Alioune Tamba, secrétaire général du syndicat des ouvriers affilié à la CNTS, appelant les jeunes ouvriers boulangers à la persévérance et à l’effort.
Ensuite, le président Amadou GAYE a lancé un appel à tous les sponsors pour venir accompagner la FNBS, surtout l’association des meuniers industriels du Sénégal (AMIS).
Il n’en fallait pas plus pour lancer un message au Président de la République : « nous souhaitons que le meilleur boulanger soit le fournisseur de pain de la Présidence comme c’est le cas en France car le meilleur artisan doit être encouragé ; c’est un concours qui regroupe des professionnels qui ont le savoir-faire, l’habilité et la technicité. Le meilleur sera le représentant du Sénégal à l’international. Le concours est un grand moment qu’il faut valoriser et le métier et les professionnels pour montrer qu’au Sénégal, il y a de grands boulangers qui ont déjà pris part à la coupe du monde. Il y a donc un savoir-faire évident. Et pour faire de grands boulangers, il faut de grandes farines. »*
Poursuivant sur l’aspect formation, le Directeur Général Adjoint des Grands Moulins de Dakar, a soutenu : « nous disposons d’un Centre de Formation qui dispense des enseignements gratuitement et à ce jour, 250 apprenants ont été formés. C’est dire toute l’importance que revêt notre industrie qui a décidé d’investir dans la formation. L’Ecole est gratuite et il permet de faire du recyclage, des remises à niveau sur la base du principe de l’amélioration continue. »
Les boulangers sénégalais peuvent aller en Suisse, en France, en Belgique, ils ne chômeront pas. »
Evoquant la question du thème : hygiène, sécurité et qualité, Franck Bavard a indiqué que l’éducation de base était somme toute nécessaire avant l’exercice par rapport aux conditions de sécurité et d’hygiène, la qualité départagera à coup sur les vrais professionnels.
Revenant sur la crise consécutive au renchérissement des intrants, Franck Bavard, a botté en touche en renseignant : « les Assises tenues en décembre 2017 ont mis en évidence, un certain nombre de dysfonctionnements, il convient maintenant de réguler le secteur. Il y a aussi une rivalité interne vécue par certains boulangers alors que moi, j’ai besoin de boulangers qui gagnent leur vie dans la sécurité, qui font tout pour relever leur plateau technique qui font développer leur secteur. Il s’y ajoute également une concurrence féroce alors qu’il existe le décret 102-2004 sensé, apporter une réponse. C’est la Fnbs qui l’interface de l’Etat et nous, meuniers sommes disposer à les soutenir pour leur bien être car, étant la clé du succès. »
Enfin, la mise sur pied du Syndicat des Industriels du Sénégal, a permis à Franck Bavard de dire : « sans grandes industries, il n’ y a pas de développement, il y a un besoin d’industrialisation au Sénégal et tous les développements ont commencé avec la révolution industrielle. L’Afrique a un retard de 150 ans, nous devons le récupérer et ce syndicat a cette ambition. »
Ibrahima DIOP